Les femmes les plus iconiques du sport

Sports Ruby Pratka

Les sports d’élite étaient autrefois l’apanage des hommes, et dans bien des cas, la situation n’a pas beaucoup évolué. Lors des Jeux olympiques de 1900 à Paris, les femmes ne pouvaient participer qu’à cinq sports, et le basketball professionnel n’est devenu réalité pour elles qu’en 1996. Bien des athlètes féminines ont dû lutter pour obtenir respect et reconnaissance et ainsi se tailler une place dans leur sport.

Voici quelques-unes de ces femmes inspirantes qui ont pavé la voie aux futures vedettes du sport.

Les femmes les plus iconiques du sport

Les femmes les plus iconiques du sport

Serena Williams domine le monde du tennis depuis près de deux décennies et a remporté 23 titres majeurs et quatre médailles d’or aux Olympiques. Elle a commencé à jouer au tennis à 5 ans sur les terrains publics de Compton, en Californie, aux côtés de sa sœur Venus, laquelle est également devenue une des meilleures joueuses de tennis au monde. Elle a remporté son plus récent titre majeur, l’Open d’Australie en 2017, alors qu’elle était enceinte. Maintenant, à l’âge de 38 ans, elle se classe au neuvième rang du palmarès mondial. La jeune vedette Coco Gauff est une des nombreuses joueuses à dire de Serena qu’elle est une source d’inspiration.

Jimmie48 Photography / Shutterstock

La gymnaste Simone Biles a embrasé les Jeux olympiques de Rio en 2016 lorsqu’elle a remporté quatre médailles d’or et une de bronze. Lors des Championnats de gymnastique internationaux de 2019 qui se tenaient à Stuttgart, en Allemagne, Biles a remporté un cinquième titre global, un record. Cette petite tornade de Spring, au Texas, a également repoussé les limites techniques de son sport, créant pas moins de quatre nouvelles figures, soit deux au sol, une à la poutre et une au saut, toutes nommées en son honneur. Après sa victoire à Stuttgart, ESPN a surnommé Biles « la plus grande athlète dans l’histoire de son sport. Biles, qui n’a que 22 ans, a les yeux rivés sur les Jeux olympiques de Tokyo, en 2020.

Shutterstock

Mildred « Babe » Didrikson est née à Port Arthur, au Texas, probablement en 1911. Dès son plus jeune âge, selon l’Encyclopedia Britannica, son but était de devenir « la plus grande athlète à n’avoir jamais vécu », même si elle vivait à une époque où l’idée même d’une femme évoluant dans le monde du sport était controversée. « Il serait fort préférable si elle et ses semblables restaient à la maison, se pomponnaient et attendaient pour que le téléphone sonne », avait ironisé un chroniqueur sportif. Même si Didrikson était une joueuse de basketball et de baseball talentueuse, elle est surtout connue pour ses succès en athlétisme, notamment pour ses deux médailles d’or et sa médaille d’argent aux Jeux olympiques de Los Angeles, en 1932, et au golf. Elle a plus tard contribué à la naissance de la LPGA.

Underwood Archives/Shutterstock

La patineuse artistique Sonja Henie a été « la première vedette adolescente des temps modernes »; elle a remporté son premier titre de championne du monde – le premier d’une série ininterrompue de dix! – en 1927 tout juste âgée de 14 ans. Henie a gagné trois médailles d’or aux Olympiques entre 1928 et 1936. Une fois sa carrière de compétitrice terminée, Henie est devenue actrice à Hollywood et a lancé une tournée de spectacles sur la patinoire. Selon Vanity Fair, Henie « est celle qui a donné ses lettres de noblesse au patinage artistique ». Elle était également une femme d’affaires redoutable : à sa mort en 1969, sa fortune était estimée à plus de 47 millions de dollars.

Universal/Kobal/Shutterstock

Pour les amateurs de soccer, Marta Vieira da Silva n’a pas besoin d’un nom de famille. Cette Brésilienne est « considérée par la plupart des gens comme la meilleure joueuse de soccer de tous les temps ». Lorsque Marta, maintenant âgée de 33 ans, était petite, le soccer était un jeu d’hommes et il était même illégal pour les femmes de pratiquer ce sport jusqu’en 1981. Elle a par la suite joint l’équipe nationale du Brésil, puis est devenue joueuse professionnelle en Suède et aux États-Unis. Marta a remporté le prix de joueuse de l’année de la FIFA cinq années d’affilée, de 2006 à 2010, et à nouveau en 2018. Lors de la Coupe du monde féminine en France, elle a compté son 17e but durant la Coupe du monde en carrière, dépassant du coup Miroslav Klose, de l’équipe masculine allemande, et est devenue la joueuse à avoir compté le plus de buts dans l’histoire de la Coupe du monde.

Richard Lee/BPI/Shutterstock

Nadia Comaneci est entrée dans les annales de la gymnastique lors des Olympiques de Montréal en 1976, lorsqu’elle est devenue la toute première gymnaste à obtenir un résultat parfait de 10. Elle a reçu un total de sept notes parfaites durant la compétition et a remporté trois médailles d’or. N’oublions pas qu’elle n’avait que 14 ans! Elle a ensuite gagné deux médailles d’or aux Olympiques de Moscou en 1980, avant de quitter le circuit compétitif et de devenir entraîneuse pour l’équipe roumaine. En 1989, elle s’est enfuie aux États-Unis, où elle vit toujours. Maintenant dans la cinquantaine, elle est toujours entraîneuse et fait du bénévolat. Elle aime encore « monter sur la poutre de temps à autre et jouer avec les barres asymétriques. » D’ailleurs, le système du « 10 parfait » a été modifié après les Olympiques de 2004.

Colorsport/Shutterstock

Quand elle était petite, Wilma Rudolph a attrapé la polio et on lui a dit qu’elle ne pourrait jamais marcher normalement après sa rémission. « Mon médecin m’a dit que je ne pourrais plus jamais marcher, mais ma mère a dit que c’était faux; j’ai cru ma mère », a-t-elle affirmé dans le passé. À 11 ans, elle pouvait jouer au basketball. Au secondaire, elle est devenue une joueuse de basketball talentueuse et une coureuse redoutable. Lors des Olympiques de 1960, Rudolph, alors âgée de 20 ans, a remporté trois médailles d’or et a été connue comme étant la femme la plus rapide au monde. Plus tard, elle a fondé une organisation pour soutenir les athlètes amateurs.

Everett Collection/Shutterstock

Lorsque Jackie Joyner-Kersee est née en 1962, ses parents l’ont baptisée en l’honneur de celle qui était alors première dame des États-Unis, Jacqueline Kennedy, car sa grand-mère était convaincue qu’« un jour, cette petite serait la première dame de quelque chose ». Le quelque chose en question s’est avéré être l’athlétisme, plus précisément l’heptathlon, une épreuve étalée sur deux jours combinant le 100 mètres haies, le saut en hauteur, le lancer du poids, la course de 200 mètres, le saut en longueur, le lancer de javelot et le 800 mètres. Joyner-Kersee a remporté deux médailles d’or aux Olympiques (1988 et 1992) et une d’argent (1984) dans cette discipline. Elle a également ravi le bronze pour le saut en longueur aux Olympiques d’Atlanta, en 1996, après quoi elle a abandonné l’athlétisme pour jouer au basketball professionnellement. Elle a pris sa retraite en 2001 et continue à faire du bénévolat.

Bax Lindhardt/EPA/Shutterstock

En août 1926, la nageuse de compétition allemande Gertrude Ederle, alors âgée de 19 ans, est devenue la première femme et la sixième personne à traverser la Manche à la nage. Malgré les tempêtes et les vagues immenses, Ederle a fait la traversée depuis le cap Gris-Nez, en France, jusqu’à la côte anglaise en 14 heures et 31 minutes, battant du coup le record établi de deux heures. Ederle, qui n’a appris à nager qu’à 9 ans, a passé une grande partie de sa vie à enseigner la natation aux enfants sourds à New York. Elle est décédée en 2003 à l’âge de 97 ans.

Everett Collection/Shutterstock

La fondeuse norvégienne Marit Bjorgen est l’athlète la plus décorée de l’histoire des Jeux olympiques d’hiver. Elle a terminé sa carrière en beauté lors des Olympiques de 2018 à Pyeongchang, en Corée du Sud, en remportant deux médailles d’or, une d’argent et deux de bronze durant les cinq épreuves auxquelles elle a participé, portant son total en carrière à 15 médailles olympiques, dont huit d’or. Elle a également gagné 18 titres mondiaux et 112 podiums de Coupe du monde pendant sa carrière s’étalant sur deux décennies. Après sa retraite en 2019, Bjorgen, qui a 39 ans, a confié à Olympic.org qu’elle espérait entraîner de jeunes skieurs et qu’elle « ne se considère pas comme une légende ».

Fredrik Sandberg/EPA/Shutterstock

Lorsqu’elle était petite, Lisa Leslie voulait être présentatrice météo, mais une fois au secondaire, elle a plutôt choisi le basketball. Elle a attiré l’attention du pays au complet lorsqu’elle a compté 101 points durant la première moitié d’une partie entre écoles secondaires, et a par la suite été recrutée par l’University of Southern California. Elle était une joueuse vedette de l’équipe nationale américaine couronnée aux Jeux olympiques d’Atlanta en 1996 et a joint les Sparks de Los Angeles au lancement de la WNBA en 1997. Elle a poursuivi sur sa lancée et a gagné trois autres médailles d’or aux Olympiques et deux titres de la WNBA avec les Sparks. En 2015, elle a été intronisée au Temple de la renommée du basketball.

Peter Kneffel/EPA/Shutterstock

Olympic.org affirme que l’Allemande Claudia Pechstein est la meilleure patineuse sur longue distance de toute l’histoire des Olympiques. Elle a participé à cinq rencontres olympiques entre 1992 et 2006, et a remporté au moins une médaille à chaque fois, en plus d’établir les records mondiaux au 3 000 mètres et au 5 000 mètres. Elle a engrangé un total de neuf médailles olympiques, dont cinq d’or. À 41 ans, elle a également participé aux Olympiques de 2014 à Sotchi, en Russie, où elle a raté de peu le podium au 3 000 mètres et au 5 000 mètres. En 2017, elle est devenue l’athlète la plus âgée à remporter la Coupe du monde.

Iurii Osadchi / Shutterstock.com

L’étoile de soccer américaine Mia Hamm a été la première vedette internationale du soccer féminin. Hamm a grossi les rangs de l’équipe nationale américaine à 15 ans et a participé à la toute première Coupe du monde féminine jamais disputée en 1991, où les États-Unis ont battu la Norvège pour ravir le titre de champions. Hamm a depuis gagné deux Coupes du monde, deux médailles d’or olympiques et une d’argent avec l’équipe américaine, et a été la première femme intronisée au Temple de la renommée du soccer international. La joueuse Rose Lavelle, qui fait partie de l’équipe américaine à l’heure actuelle, est une des nombreuses jeunes vedettes à avoir été inspirée par Hamm.

Colorsport/Shutterstock

La patineuse artistique Michelle Kwan, cinq fois championne du monde, double médaillée olympique et couronnée huit fois championne américaine, est généralement citée comme étant une des meilleures patineuses de tous les temps. The New York Times affirme que Kwan « possède un mélange unique de grâce, d’esthétique et d’athlétisme ». « Il existe d’autres patineuses qui sautent plus haut ou qui tournent plus vite, mais personne n’a tous les atouts comme Kwan », indique un profil publié par l’Associated Press. Kwan a quitté le monde du patinage artistique compétitif en 2006 et a travaillé pendant plusieurs années au sein du département d’État américain; elle participe actuellement à la campagne présidentielle de Joe Biden.

Shutterstock

À 11 ans, Marie-Philip Poulin a vu l’équipe canadienne vaincre les Américaines lors de la finale de hockey féminin aux Olympiques de 2002, et elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi certaines joueuses pleuraient en recevant leur médaille. N’auraient-elles pas dû être heureuses? Huit ans plus tard, lorsque Poulin a reçu sa propre médaille d’or à Vancouver, elle a compris. Poulin a participé à trois rencontres olympiques pour le Canada et a gagné deux médailles d’or et une d’argent; elle est particulièrement connue pour avoir compté deux fois lors de la victoire inattendue contre les États-Unis à Sotchi, en 2014. Elle est la seule femme dans toute l’histoire de son sport à avoir compté des buts lors de trois finales olympiques.

THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot

La joueuse de tennis tchèque Martina Navratilova a poussé le jeu féminin « à un niveau supérieur par sa vitesse, sa détermination et son agilité », selon son profil sur le site Web de la WTA. La légende du tennis Billie Jean King a dit de Navratilova qu’elle était « la meilleure joueuse de simple, de double et de double mixte à jamais avoir vécu ». Navratilova a gagné 18 titres majeurs en simple et 31 en double durant sa carrière. Elle était par ailleurs la numéro 1 pendant cinq années d’affilée, de 1982 à 1986. En 2006, à l’âge de 49 ans, elle a gagné le titre de championne en double mixte aux US Open, devenant ainsi la joueuse la plus âgée à remporter un titre majeur dans toute l’histoire du tennis. Après sa retraite, elle est devenue une commentatrice réputée et une ardente défenseure des athlètes homosexuels.

Shutterstock

La gardienne de but canadienne Manon Rhéaume a été la première – et à ce jour, la seule – femme à disputer une partie de présaison de la LNH, en 1992. À l’époque, a-t-elle confié, elle pensait que ce n’était qu’une partie comme les autres, et qu’elle n’était qu’une gardienne comme les autres. « Plus tard, lorsque des parents venaient me voir et me disaient “Vous êtes une telle source d’inspiration pour mes filles”, les enfants font des projets sur moi à l’école à cause de ce qu’ils ont lu à mon sujet, a-t-elle confié à Sportsnet en 2017. C’est là que j’ai compris que j’avais eu un effet positif sur les gens. » Rhéaume a également gardé les buts de l’équipe féminine canadienne, gagnant ainsi une médaille d’argent aux Olympiques de 1998, lorsque le hockey féminin a été ajouté à la liste des épreuves.

THE CANADIAN PRESS/Paul Chiasson

Si la joueuse de tennis américaine Billie Jean King a remporté 12 titres majeurs durant son impressionnante carrière, elle est surtout connue pour ses réussites en dehors des compétitions. En 1973, King est devenue la cofondatrice de ce qui est maintenant la WTA. Elle a également écrasé l’ancien champion du monde Bobby Riggs lors d’une partie ultramédiatisée, la Bataille des sexes, qui a été visionnée par 90 millions de personnes. Plus tard la même année, l’US Open est devenu le premier tournoi majeur à offrir un prix de même valeur aux hommes et aux femmes.

Shutterstock

La double médaillée olympique au 800 mètres Caster Semenya a été surnommée « la force dominante dans la course sur moyenne distance féminine ». Toutefois, Semenya, 29 ans, a consacré les dernières années à défendre son droit de courir. Semenya, qui affirme s’être toujours considérée comme étant une femme, est née avec un problème génétique qui provoque des niveaux de testostérone inhabituellement élevés. Après un long combat judiciaire, Semenya a appris qu’elle ne pourrait pas concourir en athlétisme si elle ne prenait pas de médicaments antihormonaux. Semenya a refusé de s’incliner et a plutôt décidé de jouer au soccer de façon professionnelle dans son pays natal, l’Afrique du Sud.

Celso Pupo / Shutterstock.com

Bien avant que Megan Rapinoe ne reçoive le Ballon d’Or en 2019 à titre de meilleure joueuse féminine, elle avait déjà conquis le stade. Elle avait participé à trois Coupes du monde pour les États-Unis (2011, 2015 et 2019), remportant le titre en 2015 et 2019, et elle était la meilleure compteuse durant la Coupe du monde de 2019. En dehors du terrain, elle défend avec ardeur les droits des personnes LGBT, et n’a pas peur de s’opposer au président américain Donald Trump lorsqu’il véhicule des messages d’exclusion, puisqu’elle porte « le chandail d’une nation divisée, et qu’elle joue pour une équipe qui ne l’est pas », comme le dit si bien le New York Times. Elle estime qu’il serait « irresponsable » de ne pas se servir de la tribune que lui confère son statut d’athlète d’élite pour changer le monde.

Romain Biard / Shutterstock.com